Emigration vers des contrées lointaines
Mais pourquoi donc sont-ils partis ?
Le Valais ne nourrit plus ses enfants.
Les grandes voies de communication n’existent pas encore et le Valais vit presque en autarcie. Il se nourrit des ressources de son sol.
La plaine du Rhône n’est pas encore complètement asséchée et sa terre n’est pas partout cultivable. L’industrialisation est à ses débuts, elle est presque nulle au milieu du 19e.
Ajouté à cela les bouleversements politico-religieux de ce milieu de siècle ainsi que la mauvaise gestion des fonds de l’Etat et nous comprenons qu’à la première calamité naturelle (gros gel printanier, inondations ou sécheresse) le peuple valaisans se retrouve en état d’insuffisance.
Comme partout en Suisse et en Europe, l’émigration suscite un grand intérêt, qui ira en s’accroissant durant tout le XIXe siècle et ce jusqu’à la Première Guerre Mondiale.
Stimulé par les propagandes des agences d’émigration, beaucoup de valaisans voient leur salut dans le départ pour un nouveau monde, une nouvelle vie même si tout est à refaire.
Combien de valaisans ont-ils émigré durant cette seconde moitié du 19e siècle ?
Les chiffres des registres de l’émigrations sont trop peu fiables. Au moins 10 à 15’000 personnes sont parties vers les terres lointaines.
De l’émigration organisée et groupée du début à l’émigration individuelle de la fin du siècle les valaisans ont « choisi » en premier l’Argentine puis les Etats-Unis et le Canada. D’autres, moins important en nombre sont parti pour le Brésil, l’Uruguay ou l’Algérie.
Parmi ces émigrés, certains sont parti de nos régions, d’Evionnaz, de Collonges, de Mex, de Vérossaz ou de la Vallée du Trient.
Eldorado, illusions, rêve, comment se sont-ils débrouillé si loin de leur patrie ?
Découvrez l’émigration des gens de la région au travers de quelques pages contenant des listes d’émigrés et quelques notices.