Alphonse JUILLAND

Agaunois d’origine, Alphonse JUILLAND (1922 – 2000) linguiste de renommée internationale, né à Bucarest et élevé en Suisse, fut diplômé en 1945, avec la mention « très bien », de l’Université de Bucarest et puis, obtint en 1951 son doctorat à la Sorbonne. Il enseigna dans différentes universités américaines, professeur émérite à l’Université de Stanford, philologue de renommée mondiale, éminent célinien et … très conservateur.

Alphonse JUILLAND était l’un des pionniers de la recherche linguistique assistée par ordinateur et un spécialiste sans pareil de la morphologie célinienne. C’est également lui qui a révélé aux admirateurs de Céline le mystère Elizabeth Craig, ayant découvert l’égérie de l’écrivain au fin fond des États-Unis.
À Stanford, il a fondé Montparnasse Publications, maison d’édition où il faisait paraître ses recherches sur Céline.
Alphonse JUILLAND a été décoré en 1975 et en 1988 par le gouvernement français pour avoir contribué au rayonnement de la littérature et de la culture françaises aux États-Unis.
Source: http://louisferdinandceline.free.fr

Alphonse JUILLAND a aussi été un sportif d’élite en sprint. Dans sa jeunesse, il a eu des rêves olympiques mais la guerre n’a pas permis que cela se passe. Son rêve de jeunesse s’est envolé.
Néamoins, sur le tard, à l’âge de 63 ans il a été le sprinteur le plus rapide du monde chez les hommes de plus de 50 ans. En 1984, il a aussi remporté le championnat américain du 100 et 200 mètres pour les hommes de plus de 60 ans.

Il a notamment écris le livre : Rethinking Track & Field: The Future of the World’s Oldest Sport ou Repenser l’athlétisme : l’avenir du sport le plus ancien du monde

Pourquoi courons-nous les distances que nous parcourons ? Les femmes dépasseront-elles un jour les hommes ? Quel est le physique idéal pour les hommes et les femmes dans chaque épreuve d’athlétisme ? Devrions-nous avoir des catégories de poids pour les épreuves de lancer ? Quand sommes-nous susceptibles de voir un mile de trois minutes ? Quels sont les meilleurs records de tous les temps dans l’histoire de l’athlétisme ? Ce ne sont là que quelques-unes des questions examinées par Alphonse Juilland, érudit littéraire et sprinteur du record du monde des Masters, dans le livre. Juilland, qui est né en Roumanie et a fait ses études en France, et a longtemps été professeur de linguistique à l’Université de Stanford en Californie, est célèbre dans la communauté de l’athlétisme pour son examen détaillé du sport et ses recommandations visionnaires.

Sa généalogie:
            |—–JUILLAND, Joseph Maurice
     |—–JUILLAND, Georges
           |—–GOLLET, Aglaé
JUILLAND, Alphonse
           |—–???
     |—–COVRIG, Eugénie
           |—–???
Alphonse JUILLAND voit le jour le jeudi 5 octobre 1922 à Bucarest.
Il est le fils légitime de Georges JUILLAND, âgé de 33 ans et de Eugénie COVRIG, âgée de 20 ans environ. A sa naissance, il a un frère Paul né en 1920. Un autre frère Jean naitra en 1928
Il s’unit avec Ileana Aurica MAUGUS née en 1923
Le couple n’aura pas d’enfant. Ils adoptent une de leurs nièces, Marie-Jeanne.
Alphonse JUILLAND est décédé le vendredi 30 juin 2000, à l’âge de 77 ans, à Palo Alto, Santa Clara, California.

Alphonse JUILLAND est le petit fils de Maurice JUILLAND (1853 – 1941) qui fut  précepteur dans plusieurs familles princières de Roumanie .

Léon DUPONT LACHENAL dans « LES ECHOS DE SAINT-MAURICE » écrivait de lui:
Un Saint-Mauriard précepteur de princes

Après ses années de collège, le jeune Maurice partit en apprentissage « dans le commerce » à Rorschach où il y restait 1 année avant d’aller travailler en Saxe à Burgstädt. Il rentra à St-Maurice en octobre 1875.
Alors agé de 22 ans, pas fait pour le commerce, il cherchait sa voie.
Après bien des recherches, il finit par obtenir un engagement comme professeur de français dans l’Institut Dimopulo de Braïla. C’était en octobre 1877.

L’institut ayant fermé à la fin de l’année scolaire Maurice revint en Suisse avec la ferme intention d’y retourner dès que possible en Roumanie.
En avril 1879, il épousa Aglae GOLLET. Blanche naitra en octobre de la même année.
Au début 1880, il postulat à une annonce parue dans la Gazette de Lausanne demandant, pour la Roumanie, un précepteur parlant français et allemand. Ses offres furent agréées et Maurice JUILLAND était ainsi engagé par l’illustre famille des princes Cantacuzène, célèbre dans l’histoire roumaine et byzantine.

Il donna ensuite des leçons de langue française, latine et allemande, dans les meilleures familles du pays.
Ainsi, pendant vingt-cinq ans, jusqu’en 1905, il a initié une suite de jeunes gens et de jeunes filles issus de familles notables de Roumanie, et il les a acheminés vers de plus hautes études, soit en Roumanie, soit à l’étranger.

Source: Echos de Saint-Maurice, 1933

Alphonse et Aglae JUILAND eurent 4 enfants dont 2 sont décédés en bas âge. Blanche ne s’est pas mariée et Georges est le père de 3 garçons. Paul, Alphonse et Jean.

En 1933, selon un article paru dans le Nouvelliste du 13 avril de cette année là, la municipalité de Bucarest pour les 80 ans de l’éminent professeur et pour les services rendus donnait son nom à une rue de la capital « Alea Juilland » .

Maurice JUILLAND est décédé le 31 mars 1941 à Bucarest.
Une nécro est paru dans les Echos de St-Maurice de 1941. Un faire-part ainsi qu’une nécro sont parus dans le Nouvelliste des 8 et 9 avril 1941.